Critères légaux de sécurité pour les chaussures de sécurité : un guide complet

Les chaussures de sécurité sont un élément essentiel pour protéger les travailleurs contre les risques professionnels. Afin de garantir une protection optimale, il est primordial de respecter les critères légaux en vigueur. Cet article vous propose un tour d’horizon des exigences légales et normatives relatives aux chaussures de sécurité.

1. Les réglementations applicables

En France, la réglementation concernant les équipements de protection individuelle (EPI) est encadrée par le Code du travail et la directive européenne 89/686/CEE. Ces textes définissent les obligations des employeurs et des fabricants en matière de protection des travailleurs.

2. Les normes spécifiques aux chaussures de sécurité

Plusieurs normes ont été élaborées pour assurer la conformité des chaussures de sécurité. Parmi elles, on peut citer :

  • NF EN ISO 20345 : cette norme internationale concerne les chaussures à usage professionnel et définit des exigences minimales en termes de résistance aux chocs, à la perforation, à l’abrasion, etc.
  • NF EN ISO 20346 : cette norme s’applique aux chaussures de travail utilisées dans des situations moins contraignantes que celles couvertes par la norme 20345.
  • NF EN ISO 20347 : cette norme concerne les chaussures professionnelles sans embout de protection, destinées à des métiers où les risques sont moindres.

3. Les obligations des employeurs

Les employeurs ont un rôle crucial dans la prévention des accidents du travail. Ils doivent :

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  • Fournir gratuitement les chaussures de sécurité adaptées aux risques encourus par leurs salariés.
  • Informer et former les travailleurs sur l’utilisation correcte des EPI, dont les chaussures de sécurité.
  • Veiller au bon entretien et au remplacement des chaussures en cas d’usure ou de détérioration.

4. Les critères de choix des chaussures de sécurité

Pour choisir les chaussures de sécurité adéquates, il convient de prendre en compte plusieurs critères :

  • Le type de risque : écrasement, perforation, glissade, etc.
  • Le niveau de protection requis : déterminé par la norme correspondante (20345, 20346 ou 20347).
  • Le confort et l’ergonomie : afin d’éviter les troubles musculo-squelettiques liés à une mauvaise adaptation des chaussures au pied du travailleur.

5. L’importance du marquage CE

Toutes les chaussures de sécurité vendues en Europe doivent porter le marquage CE, attestant leur conformité aux exigences légales et normatives. Ce marquage est accordé après une série d’essais réalisés par un organisme notifié, garantissant la qualité et la fiabilité des chaussures.

6. La responsabilité en cas d’accident

En cas d’accident du travail lié à un défaut des chaussures de sécurité, plusieurs acteurs peuvent être tenus pour responsables :

  • L’employeur, s’il n’a pas respecté ses obligations en matière de fourniture, d’information et de formation.
  • Le fabricant, si les chaussures présentent un défaut de conception ou de fabrication.
  • Le travailleur, s’il n’a pas utilisé les chaussures conformément aux consignes reçues.

Pour assurer la sécurité des travailleurs et prévenir les accidents, il est donc essentiel de respecter les critères légaux relatifs aux chaussures de sécurité. Ces critères englobent notamment le choix des chaussures adaptées aux risques encourus, le respect des normes en vigueur et l’obtention du marquage CE. De plus, les employeurs doivent veiller à remplir leurs obligations en matière de fourniture, d’information et de formation sur l’utilisation des EPI.

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