Le rôle de l’Accompagnant d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) est essentiel pour garantir une scolarisation réussie et adaptée aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap psychique. Mais quelles sont les obligations des employeurs en matière de mise en place des mesures d’accompagnement spécifiques ? Cet article fait le point sur les responsabilités et engagements des établissements scolaires et autres employeurs d’AESH.
Le cadre légal du contrat AESH et la prise en compte du handicap psychique
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a posé les bases du contrat AESH. Elle prévoit notamment la possibilité pour les élèves en situation de handicap psychique de bénéficier d’un accompagnement spécifique par un AESH, qui doit être formé et qualifié pour répondre aux besoins particuliers de ces élèves.
Le Code de l’éducation, dans son article L.351-3, précise que le soutien apporté par un AESH peut prendre différentes formes, telles que l’aide à la mobilité, à la communication ou encore à l’accès aux activités éducatives. Les employeurs ont donc pour obligation de mettre en place les conditions nécessaires au bon déroulement de cet accompagnement et de veiller à ce que les AESH disposent des compétences requises.
La formation et l’accompagnement des AESH
L’une des principales obligations de l’employeur en matière d’accompagnement spécifique pour les élèves en situation de handicap psychique est la formation des AESH. En effet, ces professionnels doivent être formés aux spécificités du handicap psychique afin de pouvoir apporter un soutien adapté aux élèves concernés.
La formation initiale des AESH doit ainsi aborder les aspects théoriques et pratiques liés au handicap psychique, tels que la compréhension des troubles, les méthodes pédagogiques adaptées ou encore la gestion des situations difficiles. De plus, l’employeur doit également assurer un suivi régulier et proposer des formations continues pour permettre aux AESH d’actualiser leurs connaissances et compétences.
Les moyens matériels et humains mis à disposition
Au-delà de la formation, l’employeur a également pour obligation de mettre à disposition des AESH les moyens matériels et humains nécessaires à l’accompagnement spécifique des élèves en situation de handicap psychique. Cela implique notamment :
- La présence d’un référent handicap dans l’établissement scolaire, chargé de coordonner les actions en faveur des élèves en situation de handicap et d’assurer le lien entre les différents acteurs (enseignants, AESH, parents…).
- La mise en place d’aménagements pédagogiques et matériels adaptés aux besoins des élèves concernés, tels que des salles calmes, du matériel spécifique ou encore un emploi du temps aménagé.
- La prise en compte des besoins spécifiques des AESH dans l’organisation du travail, notamment en termes de temps partiel, de congés ou encore de formation professionnelle.
Le respect des droits et obligations liés au contrat AESH
Enfin, les employeurs ont pour responsabilité de veiller au respect des droits et obligations prévus par le contrat AESH. Cela concerne notamment la rémunération, les conditions de travail, la protection sociale et les possibilités d’évolution professionnelle. Il est essentiel que les AESH puissent exercer leur métier dans un cadre sécurisant et valorisant afin de garantir une prise en charge optimale des élèves en situation de handicap psychique.
En conclusion, les obligations des employeurs en matière d’accompagnement spécifique pour les élèves en situation de handicap psychique sont nombreuses et variées. Elles passent avant tout par une formation adaptée et un suivi régulier des AESH, mais également par la mise en place de moyens matériels et humains adéquats ainsi que le respect des droits et obligations liés au contrat. En répondant à ces exigences, les établissements scolaires contribuent à offrir une scolarisation adaptée et réussie aux élèves concernés.