La législation sur l’éthylotest concerne également les conducteurs étrangers circulant en France. Quelles sont les obligations pour ces derniers ? Quels sont les risques encourus en cas de non-respect de la législation ? Dans cet article, nous aborderons ces questions cruciales.
La législation française sur l’éthylotest
Depuis 2012, la loi française impose aux automobilistes d’avoir un éthylotest à bord de leur véhicule. Cette mesure vise à renforcer la lutte contre l’alcool au volant, qui est l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes françaises. L’objectif est de permettre aux conducteurs de vérifier leur taux d’alcoolémie avant de prendre la route, afin d’éviter les drames liés à la conduite en état d’ivresse.
L’éthylotest peut être soit électronique, soit chimique (à usage unique). Il doit répondre aux normes NF et être homologué par le ministère chargé des transports. En cas de contrôle routier, si le conducteur ne peut pas présenter un éthylotest conforme, il s’expose à une amende forfaitaire de 11 euros (sauf pour les deux-roues motorisés).
Le cas des conducteurs étrangers
Les conducteurs étrangers ne sont pas exemptés de cette obligation. Qu’ils soient résidents temporaires ou simplement de passage en France, ils doivent eux aussi disposer d’un éthylotest dans leur véhicule. De plus, les automobilistes étrangers sont soumis aux mêmes limites d’alcoolémie que les conducteurs français : 0,5 gramme par litre de sang (ou 0,25 milligramme par litre d’air expiré).
Il est important de noter que certains pays appliquent des limites d’alcoolémie différentes. Par exemple, au Royaume-Uni, la limite légale est fixée à 0,8 gramme par litre de sang. Les conducteurs britanniques doivent donc être particulièrement vigilants lorsqu’ils circulent en France et se conformer aux règles locales.
Les sanctions encourues
En cas de non-respect de la législation sur l’éthylotest, les conducteurs étrangers encourent les mêmes sanctions que les automobilistes français. Pour rappel, l’absence d’éthylotest homologué lors d’un contrôle routier peut entraîner une amende de 11 euros.
Mais les conséquences peuvent être bien plus graves en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool. Selon le taux d’alcoolémie constaté, les sanctions varient :
- Pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 gramme par litre de sang : amende forfaitaire de 135 euros et retrait de 6 points sur le permis de conduire (pour les titulaires d’un permis français).
- Pour un taux supérieur à 0,8 gramme par litre de sang : délit passible d’une peine de deux ans de prison, d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros et d’un retrait de 6 points sur le permis (pour les titulaires d’un permis français). Le véhicule peut également être immobilisé et/ou confisqué.
Il est à noter que les conducteurs étrangers ayant commis une infraction en France peuvent être poursuivis dans leur pays d’origine, notamment en cas de récidive ou de faits graves. Cela est rendu possible grâce aux accords bilatéraux ou multilatéraux signés entre les différents pays européens.
Conclusion
La législation française sur l’éthylotest s’applique également aux conducteurs étrangers circulant en France. Il est donc essentiel pour ces derniers de se conformer aux règles en vigueur, tant en matière d’équipement que de taux d’alcoolémie autorisé. Les sanctions encourues en cas de non-respect peuvent être lourdes et avoir des conséquences durables. La prudence et la responsabilité sont donc de mise pour tous les automobilistes, qu’ils soient français ou étrangers.
Résumé : La législation française impose aux conducteurs étrangers circulant en France de disposer d’un éthylotest homologué dans leur véhicule et de respecter les limites d’alcoolémie autorisées. Les sanctions encourues sont les mêmes que pour les automobilistes français, pouvant aller jusqu’à des peines de prison et de lourdes amendes en cas de conduite en état d’ivresse.